• Banane : choisissez entre exploitation inhumaine et production éco-responsable

    Tout récemment, un documentaire télévisé « Hold up sur la banane » dénonçait l’envers du décor de la production bananière. Ce fruit tropical reste l’un des plus consommés au monde avec près de 900 milliards par an, dont 7 kilo par français. Mais cela ne profite pas à tout le monde.

    Banane : choisissez entre exploitation inhumaine et production éco-responsable

    Dans ce documentaire, on découvrait des conditions de travail moyenâgeuses, indignes du respect de l’homme : des ouvriers philippins surexploités, obligés de courir pour assurer une récolte quotidienne maximale, afin de recevoir en contrepartie un salaire de misère leur permettant à peine de subvenir aux besoins de leurs familles. Sans compter les épandages massifs de pesticides qui ont lieu n’importe quand, sans considération d’une  présence humaine dans la bananeraie.

    Récoltes de banane : des conditions de travail inhumaines

    Les travailleurs se retrouvent ainsi exposés à de dangereux produits, pulvérisés depuis des avions et qui, au long terme, sont responsables de lésions épidermiques susceptibles de dégénérer en maladies graves. Or, les employés ne disposent souvent ni de l’argent, ni du temps, ni des informations, pour se rendre chez un médecin afin de recevoir un traitement adéquat.

    Le terme de République bananière prend ici tout son sens : des êtres humains surexploités par une poignée de multinationales richissimes dans un but lucratif, sans aucune considération morale. Un scandale inadmissible à l’ère de l’éco-responsabilité qui aspire aussi au respect des populations.

    La production de bananes représente plus 110 millions de tonnes dans le monde, soit environ 3330 kilos de bananes par seconde, ce qui en fait un des fruits les plus consommés au monde. L’Inde est le 1er producteur mondial de bananes devant la Chine et les Philippines.
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    Pensons-nous à tout cela lorsque nous épluchons notre fruit bien aimé et le dégustons innocemment ? Et maintenant que nous sommes avertis, peut-on participer à la lutte contre ce que l’on pourrait facilement qualifier d’esclavagisme ?

    Heureusement, la réponse est oui

    Tout d’abord, en s’informant sur l’origine des bananes vendues sur les étals de nos supermarchés. Privilégier les bananes martiniquaises et guadeloupéennes : les petits producteurs sont de plus en plus nombreux à souscrire à une charte d’éco-responsabilité limitant au maximum les intrants chimiques, pour privilégier les pesticides d’origine naturelle.

    Il faut dire qu’entre 1973 et 1993, les bananes étaient produites dans des conditions déplorables pour l’environnement et l’homme, notamment à cause de l’utilisation du chlordécone, un puissant insecticide extrêmement toxique. Accusé d’être responsable de l’augmentation drastique des cancers de la prostate chez les ouvriers des bananeraies, les gros producteurs ont alors dû revoir leurs méthodes, au risque d’être lourdement sanctionnés.

     

    banane-exploitation-eco-responsableSans jeu de mots, cette mise en garde a porté ses fruits, et aujourd’hui, la plupart des bananes sont cultivées et récoltées dans des conditions respectables, tant pour l’environnement que pour l’homme. En cinq ans, l’utilisation de pesticides a été réduite de moitié, et des recherches sont actuellement en cours pour proposer sur le marché d’ici 2017, une banane hybride, surnommée Flhorban 925, résistante à la fusariose du bananier, un champignon destructeur. Si elle parvient à séduire le consommateur, sa production pourrait être généralisée et les fongicides n’auraient plus leur place dans les bananeraies.

    Méfiez-vous des bananes premier prix : certes, elles semblent attractives, mais la plupart du temps, ces fruits ont été produits dans le contexte déplorable décrit précédemment. Mieux vaut payer quelques euros de plus et avoir la conscience tranquille.

    En faisant ces gestes simples, vous participez indirectement à l’amélioration des conditions de vie de petits producteurs et ouvriers agricoles ainsi qu’ à la protection de l’environnement. De quoi vous (re)donner… la banane.

    A lire aussi :

    //www.consoglobe.com/banane-exploitation-inhumaine-production-ecoresponsable-bon-choix-cg#BZmSMSAcqMiF7puH.99

    http://www.consoglobe.com/banane-exploitation-inhumaine-production-ecoresponsable-bon-choix-cg?

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