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Ultra trail : Jasmin Paris sera-t-elle la première femme à terminer la Barkley?
C’est la course de tous les fantasmes.
La Barkley, s’est élancée ce mercredi 20 mars à 5h17 du matin, heure du Tennessee où elle se déroule invariablement depuis plus de 40 ans.
La Barkey, c’est cette course inqualifiable, considérée par beaucoup comme "la plus difficile du monde", eu égard au très faible pourcentage de coureurs qui parviennent à en venir à bout : 17 seulement depuis sa création en 1986.
Une course en boucle (5 au total) dans le parc national de Frozen Head, entre 160 et 200 kilomètres de course d’ultra endurance, sans balisage, sans moyen de communication (ni montre connectée ni GPS) et en grande partie "hors sentier", entre 10 et 20.000 mètres de dénivelé positif.
Le tout à réaliser en moins de 60 heures. Ça, c’est pour les chiffres. Dans les faits, la Barkley, c’est une course à part qui alimente bien des fantasmes et qui suscite de plus en plus d’intérêt, de par son côte mystérieux autant que par ses aspects quasiment "irréalisables".
L’année dernière, après trois tentatives, le belge Karel Sabbe était devenu le 17e coureur à "boucler la boucle". Cette année, il n’y avait pas de Belges au départ parmi les 40 coureurs/coureuses tiré.e.s au sort à l’issue d’un processus long et tenu secret. C’est ça aussi la Barkley. Pas de site internet, pas de communication officielle, pas de sponsor. S’y inscrire est quasiment aussi fastidieux que d’y prendre part.
Cette année, l’un des favoris s’appelait Aurélien Sanchez, devenu l’année dernière le 16e "finisheur" pour sa première participation (cas extrêmement rare). Mais après 3 tours, il est arrivé hors délai et a déclaré "Je ne sais pas comment j’ai fait l’année dernière".
Preuve en est que la Barkley est une science inexacte et que la dompter une fois ne garantit pas le succès futur. Puisque l’essence même de l’épreuve, c’est que son fantasque et génial créateur, Lazarus Lake, icone vivante de l’ultra endurance, se plaît à durcir systématiquement le parcours une fois que quelqu’un est est venu à bout.
C’est ça la Barkley, être toujours à la limite de ce qui est humain
Dans l’histoire de la course, jamais une femme n’est parvenue à rejoindre la célèbre barrière jaune, qui matérialise le départ et l’arrivée de chaque boucle, 5 fois consécutivement.
Pourtant, depuis plusieurs éditions, elles sont plusieurs à pouvoir prétendre devenir la première "finisseuse".
Dont la britannique Jasmin Paris qui participe à la plus brutale des courses à pied pour la 3e fois.
Lors de ses deux précédentes participations, elle est chaque fois parvenue à terminer 3 boucles dont une fois dans le temps maximal imparti de 36 heures. L’année dernière, elle s’était lancée dans un 4e tour sans parvenir à le boucler dans les délais. Jasmin Paris n’est évidemment pas une inconnue. Cette écossaise de 40 ans est une spécialiste des ultra trails dont le principal fait d’arme est d’avoir remporté la célèbre Montane Spine Race 2019, une course de 430 kilomètres au cœur de l’hiver britannique, devenant la première femme à remporter l’épreuve après plus de 83 heures d’effort continu, non sans avoir allaité sa fille de 14 mois lors de ses rares pauses sur le parcours.
Cette année, tout semble bien parti pour elle. Jasmin Paris a entamé le troisième tour dans un petit groupe de tête, accompagnée notamment par John Kelly, l’enfant du pays, double finisher de l’épreuve et Damian hall, un ami, coureur britannique lui aussi. Deux alliés de choix qui vont l’aider à repousser ses limites et à peut-être devenir la première femme à dompter l’impitoyable Barkley.
Grand Format : La "Barkley"
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Tags : barkey, course, premiere, c’est, femme
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