• Avancée majeure : les tumeurs ne seraient pas forcément induites par des mutations génétiques

    Une découverte remet en question le rôle des mutations génétiques dans le cancer, suggérant que l'épigénétique pourrait être à l'origine de la maladie. Cela ouvre de nouvelles voies thérapeutiques et souligne l'importance continue de l'étude du génome en cancérologie.

     

    L'étude du génome n'est pas terminée. Jusqu'à aujourd'hui, on pensait que les mutations génétiques étaient indispensables au processus d'apparition des cancers, l'une des principales causes de mortalité dans le monde. Mais une équipe de recherche vient de faire une découverte majeure remettant en question cette considération, ouvrant ainsi de nouvelles pistes thérapeutiques en cancérologie. Et si les cancers trouvaient leur origine dans l'épigénétique ? 

    C’est la première fois que des chercheurs démontrent que les mutations génétiques ne sont pas indispensables au processus d’apparition d’une tumeur. © VectorMine, Adobe Stock
     
    C’EST LA PREMIÈRE FOIS QUE DES CHERCHEURS DÉMONTRENT QUE LES MUTATIONS GÉNÉTIQUES NE SONT PAS INDISPENSABLES AU PROCESSUS D’APPARITION D’UNE TUMEUR. © VECTORMINE, ADOBE STOCK
     

    L’épigénétique à l’origine de tumeurs

    L'épigénétique regroupe l'ensemble des modifications de la régulation de l'expression des gènes. Ce sont elles qui expliquent par exemple pourquoi à partir d'un génome identique, un individu peut développer des cellules très variées, comme les neurones, les cellules de la peau... Et ce sont également ces modifications qui peuvent induire des cancers, d'après la récente découverte d'une équipe de recherche comprenant des scientifiques du CNRS, publiée le 24 avril dans la revue Nature. Pour en arriver à cette conclusion, l'équipe de recherche s'est intéressée à des facteurs épigénétiques pouvant altérer l'activité des gènes chez la drosophile. Ils ont provoqué un dérèglement de ces facteurs, puis restauré l'état normal des cellules, et ont constaté qu'une partie du génome restait dysfonctionnelle, induisant un état tumoral persistant, autonome et évolutif, et gardant en mémoire le statut cancéreux des cellules alors même que le signal initiateur était réparé.

    Si des études ont déjà souligné l'influence de l'épigénétique dans le développement de tumeurs, c'est la première fois qu'il est démontré que les mutations de l’ADN - qui s'accumulent au niveau du génome - ne sont pas indispensables à l'apparition des cancers. En d'autres termes, cette découverte montre que des processus pas forcément génétiques sont entièrement capables de provoquer l'apparition et le développement de tumeur, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles pistes thérapeutiques.

    Cahiers de Futura

     

     

    https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/cancer-avancee-majeure-tumeurs-ne-seraient-pas-forcement-induites-mutations-genetiques-113076/?
     
     
     
     

     

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