• LA GRAINE DE COURGE ( "PISTACHE")

    Le pistache encore connue sous le nom de "egousi" ou egusi en anglais est la graine d’une espèce de melon d’eau (la courgette).
    Au Cameroun, nous utilisons abusivement le mot concombre pour désigner les lianes ou plantes cultivées pour les graines de pistache.
    Les francophones utilisent le mot pistache pour désigner ces graines; les anglophones utilisent le mot Egusi pour désigner ces graines.
    Culture de la courgette - Pistache.
     
    La courgette est un fruit / légume qui se cultive dans toutes nos régions et qui ne demande qu’une seule chose, du soleil et de l’eau.
     
    I- MISE EN PLACE DE LA PEPINIERE POUR LA CULTURE DE LA COURGETTE
    Confectionner une pépinière à l’ombre sous forme de planches en utilisant une terre légère et bien ameublie pour remplir les pots est un début de réussite.
     
    Ajouter ensuite à cette terre, du compost ou de la fiente de poule bien séchée. Par exemple, pour remplir 28 pots, il faudra apporter 2 Kg de fiente de poule ou fumier incorporées à la terre arabe.
     
    Semer deux graines par pot, mais en évitant que les graines se touchent à l’intérieur de la ligne et en plaçant le bout effilé de la graine vers le fond (2 à 3 cm entre les graines et recouvertes d’une fine couche de terre d’environ 0,5 cm et tasser légèrement.
     
    Arroser régulièrement une fois par jour.
     
    N.B: Il est à noter qu’il faut environ 200 m2 de surface et environ 1,5 Kg de semence pour un hectare de plantation.
    La levée a lieu environ à 1 semaine après les semis.
    Le séjour en pépinière est de 14 jours soit 2 semaines. Après cette période, les plants sont prêts à être transplantés.
     
    II- TRANSPLANTATION EN PLEIN CHAMP
    Le terrain est choisi même avant la mise en place de la pépinière. Sachant d’avance à quel moment les plants seront prêts à être repiqués, ce qu’il y a d’important à faire c’est de s’arranger pour que la parcelle soit prête à accueillir ces plants environ une semaine avant. Et pour y arriver il y a des opérations à effectuer:
    Nettoyer le terrain, faire des trous de 15x15x15cm sur des billons si c’est la culture de saison pluvieuse, et de 25x25x40 cm si c’est la culture de contre saison.
     
    Respecter un écartement de 1,5 cm entre les lignes, et de 1,5 cm entre les plants sur la même ligne.
    Apporter dans chaque trou 1 Kg de fiente de poule ou de fumier bien décomposé et 2 cuillerées à café de sulfate de potasse et bien tourner avec la terre.
    Après 1 semaine passée en pépinière, les plants ont environ 5 à 10 cm; 2 vraies feuilles, et peuvent être transplantés.
     
    La transplantation se fait par temps frais, de préférence les après midis à partir de 16 heures.
    Introduire dans chaque trou, un plant bien portant.
    Arroser ensuite copieusement.
     
    En respectant des écartements de 1,5 cm x 1,5 cm, on obtient une densité de moyenne de 4445 plants à l’hectare en culture pure.
     
    III- CONDUITE ET ENTRETIEN
     
    Ces deux opérations consistent à arroser, sarcler et biner, épandre les fertilisants et protéger les cultures contre les maladies et les ennemis.
     
    a) Arrosage : en culture maraîchère de façon générale, et en production des potirons de façon particulière, des arrosages réguliers doivent être effectués, surtout en saison sèche, ceci pour maintenir le sol frais et non humide pendant toute la durée de la culture. Par contre éviter les sols très humides qui favorise l’apparition du phytophtora pouvant provoquer la pourriture des racines et du collet.
    Il est bon de savoir que le potiron ne supporte pas l’excès d’eau qui risque de provoquer la chute des fleurs et des bourgeons.
     
    Il faut procéder à un arrosage journalier ou tous les deux jours, au moment du grossissement des fruits car à ce moment les fruits ont besoin de beaucoup d’eau pour assurer leur développement.
     
    b) Le sarclo-binage: le potiron résiste très mal à la concurrence des mauvaises herbes. C’est pourquoi il faut sarcler et biner fréquemment le champ avant que les plants se développent massivement. Ces deux opérations sont capitales à l’obtention de bons rendements.
    c) La Fertilisation: au fur et à mesure que les plants grandissent, leurs besoins s’augmentent en éléments nutritifs.
    Puisque ces éléments nutritifs doivent être disponibles à des moments bien précis, un apport fractionné est très recommandé pour la survie des plantes à la phase végétative et de fructification.
    d) Traitement phytosanitaire
    MALADIES SYMPTOMES PROPHYLAXIE Anthracnose Attaque les jeunes fruits et entraine leur chute avant maturité. Neem + Nordox Puceron (Aphis Gross pili)
    Feuilles légèrement crispées à la face inférieure pouvant entrainer le risque de la virose-Neem– jus d’ail + piment, Mouches Mineuses.
     
    Formation de points blancs sur les feuilles, Piège à mouche +Neem Chenilles et Criquets
    Présence sur les feuilles Neem Oïdium (Erysipèle cichoracearum)
    Tâches poudreuses blanches sur les 2 faces des feuilles.
     
     
    Eviter les fortes humidités Maladies de conservation : pourritures diverses,  tâches blanches ou grises sur fruits.
     
    Appliquer un bon stockage sur des étagères dans des salles ventilées.
     
     
    Petits rongeurs
    Rongent fruits et graines, protéger les fruits à maturités
     
    IV- RÉCOLTE ET CONSERVATION DE LA COURGETTE – PISTACHE
    Les premiers fruits sont récoltés environ 12 semaines après la transplantation, soit à 3 mois après le semis, et cette récolte peut durer plusieurs semaines.
    Les fruits mûrs doivent être récoltés avec leur pédoncule et par temps sec pour garantir une bonne conservation qui peut se faire plusieurs jours à l’état frais. Le rendement est de près de 30 tonnes à l’hectare.
     
     
     
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    Coopérative AIO
    Coopérative agricole intégrant un centre d'incubation, des plateaux techniques d'agriculture et d'élevage, des plantations, des œuvres sociales pour le développement rural du département de l'océan autour du port de Kribi et la région du sud.
     
     
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