• LES DÉMENCES VASCULAIRES

    Les démences vasculaires sont un ensemble de maladies du cerveau non dégénératives qui conduisent à une détérioration des capacités cognitives et de la mémoire.

    Les démences vasculaires sont un ensemble de maladies du cerveau non dégénératives qui conduisent à une détérioration des capacités cognitives et de la mémoire. Deuxième cause de démence après la maladie d'Alzheimer, soit 15 à 30% des cas de démences, elles sont dues à une anomalie de la circulation sanguine qui provoque un manque d'oxygénation de certaines zones du cerveau. La destruction des tissus privés d'oxygène est irréversible.

    On distingue différents types de démence vasculaire en fonction du mécanisme à l'origine du trouble de la circulation artérielle.

    - La démence par infarctus multiples résulte de la répétition de plusieurs petits accidents vasculaires cérébraux (minis Accidents Vasculaires Cérébraux : AVC) et la démence par infarctus unique d'un seul AVC.

    - La démence par atteinte des petits vaisseaux se constitue à la suite d’anomalies des petits vaisseaux artériels du cerveau.

    - La démence par hypo perfusion résulte d’une chute du débit sanguin (défaillance cardiaque) dans les artères cérébrales.

    - Enfin, la démence hémorragique est provoquée également par un défaut d'irrigation, à la suite d’une hémorragie.

    Quelles sont les différences avec la maladie d'Alzheimer ?

    'évolution. La démence vasculaire évolue avec des aggravations successives entre lesquelles il y a des périodes sans évolution (plateaux) alors que la maladie d’Alzheimer est caractérisée par une évolution progressive liée à la perte progressive des neurones. Ces à-coups sont la conséquence d'événements vasculaires successifs.

    - Le terrain. Dans la démence vasculaire, les personnes touchées sont atteintes d'athérosclérose, de diabète ou présentent une hyperlipidémie ou une hypertension artérielle.

    Les démences vasculaires

    - Les symptômes. Les personnes présentant une démence vasculaire ont des troubles de l'humeur très précoces, manifestant notamment une indifférence au monde extérieur. Elles ont également des atteintes neurologiques telles que des paralysies ou des troubles urinaires.

    - L'imagerie. L'Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) révèle la présence de zones lacunaires, qui sont des zones du cerveau détruites, disséminées.

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    Quelles sont les causes ?

    Les démences vasculaires résultent pour la grande majorité de la survenue d'un accident vasculaire cérébral (AVC) ou de la répétition de plusieurs minis AVC.

    Les AVC peuvent avoir des origines différentes : l'interruption de l'irrigation d'une partie du cerveau provoquée par un caillot qui bouche une artère ou l'hémorragie cérébrale. Ils ont pour conséquence une privation d'oxygène dans une zone donnée où les cellules nerveuses meurent.

     

    Deuxième cause : l'artériolopathie hypertensive, atteinte des petits vaisseaux ou artérioles, est étroitement liée à l'existence d'une hypertension artérielle. Elle est à l'origine de la formation de lacunes, c'est-à-dire des petites zones détruites à l'intérieur du cerveau.

     

    Troisième cause : l'hypotension. Dans les états démentiels de cause hémodynamique, une hypotension prolongée conduit à la baisse de la pression de perfusion des artères cérébrales à l'origine de lésions multiples.

     

    Enfin, dernière cause : la maladie de Binswanger. C'est une pathologie rare provoquée par des lésions de la substance blanche du cerveau.

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    Quels sont les facteurs de risque ?

    Qu'est-ce qu'il se passe lors d'un AVC ?

    Plusieurs mécanismes sont impliqués dans la survenue d'un accident vasculaire cérébral (AVC).

    L'interruption de la circulation sanguine peut être due à un blocage de l'artère. Celui-ci peut survenir dans deux situations. Tout d'abord, une plaque d’athérome (composée de lipides ) au niveau d'une artère cérébrale peut se fissurer et entraîner la formation d'un caillot sanguin. Il s'agit d'une thrombose. Un caillot peut également provenir d'une autre localisation du corps et arriver, emporté par la circulation, dans un vaisseau dont le calibre n'autorise plus son passage. Dans ce cas, il s'agit d'une embolie.

    L'interruption de la circulation sanguine peut également être due à une hémorragie cérébrale. Si elle est la cause la moins fréquente, elle est la plus grave. On connaît plusieurs origines à cette hémorragie : la rupture d'un anévrisme (petite déformation fragile d'un vaisseau sanguin), l'hypertension artérielle qui peut faire éclater un vaisseau, une tumeur cérébrale ou encore des problèmes de coagulation.

    Un seul AVC ne provoque pas de détérioration diffuse des fonctions cognitives méritant le terme de démence. C'est la répétition de tels accidents chez un même individu qui peut provoquer une détérioration cognitive. On parle alors de démence à infarctus multiples ou DMI (démence multi infarctus).

    Qu'est-ce qu'il se passe dans les autres cas ?

    Lors des poussées d'hypertension, les petits vaisseaux sanguins sont fragilisés. Ils peuvent soit se dilater au point de creuser de petits tunnels dans la substance cérébrale profonde, soit se boucher, entraînant une destruction de la zone qu'ils irriguent. Il y a donc formation de lacunes cérébrales visibles par imagerie.

    Lors d'une anomalie hémodynamique, il y aune baisse générale de débit dans toutes les artères à destinée cérébrale. Cette baisse peut être due soit au fait que la pompe cardiaque ne fonctionne plus convenablement, soit que la pression artérielle ne se maintient pas à un niveau suffisant, notamment lors d'une hypotension orthostatique.

    Quelles sont les manifestations d'une démence vasculaire ?

    Les manifestations des démences vasculaires sont très hétérogènes. Il existe néanmoins un ensemble de symptômes bien défini. Les troubles de l'humeur sont un signe précoce. La prise de conscience de la détérioration intellectuelle provoque un véritable état dépressif. Plus de la moitié des personnes présentant une démence vasculaire font une dépression. Les autres troubles cognitifs se manifestent par des difficultés d'attention, de jugement, des troubles de la parole bien que le langage soit conservé ou encore des troubles de l'orientation spatiale. La perte de mémoire progressive est observée mais avec une portée moindre que pour la maladie d'Alzheimer. Autre différence avec celle-ci : l'existence d'anomalies neurologiques, telles qu'une faiblesse dans un membre ou une paralysie de la face, des troubles de la déglutition, des rires ou pleurs injustifiés et une incontinence urinaire.

     

    Qu'est-ce que le syndrome athymhormique ?

    Il s'agit de la manifestation comportementale la plus fréquente des démences vasculaires, en particulier celles liées à l'existence de lacunes cérébrales.

    Le syndrome athymhormique répond à un ensemble de signes particuliers qui associe :

    - un trouble du comportement général, avec perte de toute activité spontanée et de toute initiative ;

    - un trouble de l'affect caractérisé par une indifférence totale à tous les stimuli normalement émotionnels ;

    - une perte de l'intérêt et de la motivation.

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    Quels examens faire ?

    L'examen neurologique pourra mettre en évidence les anomalies neurologiques même si elles ne se sont pas manifestées par des symptômes ressentis par la personne atteinte : paralysie minime faciale et de la verticalité du regard, déficit moteur discret d'un membre ou encore déficit de l'équilibre caractérisé par l'impossibilité de rester debout les yeux fermés.

     

    Le scanner cérébral permet de déceler une raréfaction de la substance blanche, appelée leucoaraïose. L'Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) permet de visualiser les lésions de petite taille ; elle est utilisée pour rechercher la présence de lacunes cérébrales qui apparaissent sous forme d'images noires.

    Les autres examens, complémentaires, visent à déterminer la cause de la démence vasculaire. En premier lieu, le dépistage d'une hypertension artérielle est entrepris.

    Un examen écho-Doppler des artères du cou indique la présence de plaques d'athérome et quantifie leur importance. L'examen sanguin dépiste, lui, un diabète ou une hyperlipidémie. Enfin, un examen cardiaque permet de rechercher des signes d'insuffisance cardiaque.

     

    Quels sont les traitements des démences vasculaires ?

    l n'existe, à l'heure actuelle, aucun traitement permettant de guérir les lésions cérébrales. Celles-ci sont irréversibles. En revanche, les facteurs de risque sont bien connus et les traitements visent à les réduire pour éviter la survenue de nouveaux accidents ischémiques.

    Il s'agit de :

    - contrôler l'hypertension artérielle. L'hypertension artérielle est le facteur de risque le plus important à contrôler. Des médicaments permettant la normalisation de la pression artérielle peuvent être prescrits ;

    - contrôler et prévenir le diabète. Il faut faire vérifier le taux de sucre dans le sang (glycémie) et suivre le traitement du diabète de manière assidue ;

    - contrôler le taux de cholestérol. Il faut adopter une alimentation saine. Des médicaments permettant l'amélioration de l'hypercholestérolémie peuvent également être prescrits.

     

    En fonction de l'âge de la personne atteinte et lorsque les examens d'imagerie ont révélé une obstruction partielle des artères carotidiennes (celles qui passent au niveau du cou et irriguent le cerveau), le chirurgien peut retirer une partie de la plaque en réalisant une endartériectomie carotidienne. Une autre intervention à l'aide de ballonnets permet de dilater l'artère bouchée, un fin tuteur métallique maintenant l'artère dilatée.

     

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    Comment vivre avec et accompagner ?

     

     

    Les personnes atteintes de démences vasculaires, pour la majorité d’entre elles, vivent encore chez elles. Un aidant est un proche qui assure la prise en charge de la personne malade dans des conditions souvent difficiles, parfois précaires . Cet aidant et son implication toujours très importante, car il consacre en moyenne plus de 60 heures par semaine à cette tâche, garantit une durée de vie plus longue à domicile.

    Les aidants sont exposés à des problèmes de santé physiques et psychologiques. Ils doivent bénéficier d’un soutien particulier et d’une prise en charge adaptée. De nombreuses aides ont été développées ces dernières années permettant de proposer aux aidants :

    - Un soutien psychologique individuel, mais aussi dans des groupes de paroles au niveau des associations 

    - Des structures permettant d’accueillir leur proche de manière temporaire pour ainsi pouvoir prendre quelques répit (accueils, séjours temporaires),

    - Une aide dans la prise en charge quotidienne pour assurer la perte d’autonomie de leur proche (Services d’aides à domicile, de soins à domicile, bénévoles, auxiliaires de vie),

    - Des aides financières pour financer la venue de personnes au domicile

    - Des programmes de formation et d’ éducation dans le cadre d’associations ou à l’hôpital pour en fait découvrir nouveau métier .

    Les aidants ont un risque de dépression plus important que la population normale et il est nécessaire de les accompagner.

    Pour la personne atteinte de la maladie l’évolution est propre à chacune d’entre elle de même que la la réponse au traitement symptomatique : il convient d’adapter la prise en charge à chacun (plan de soins personnalisé).

    Toute modification de l’environnement, survenue d’un problème de santé aigu, d’une pathologie aigue, d’un stress émotionnel, d’une évolution du traitement peut aggraver l’état cognitif, faire apparaître ces troubles comportementaux. C’est souvent une étape de progression de la maladie

    La personne atteinte de Maladie d’Alzheimer n’est généralement pas consciente de ses troubles et ses comportements pour exaspérants qu’ils soient ne sont pas intentionnels.

    Elle est par contre sensible aux tensions, à l’affectif, à l’environnement et un climat tendu peut dégrader la relation, et la communication.

     

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    Votre consultation

    Pour faciliter votre prochaine consultation avec votre médecin traitant, ne rien oublier et optimiser votre entretien voici les informations à renseigner car très utiles à votre médecin. Dans le cas présent ces conseils concernent habituellement l’aidant .

     

    Quels papiers apporter ?

    - Votre carte vitale et votre carte de mutuelle

    - Documents et éventuelles ordonnances venant d’un autre professionnel de santé consulté depuis votre dernier rendez vous. 

     

    Que s’est il passé depuis la dernière consultation ?

    - Des troubles de l’humeur, plus importants, plus fréquents

    - Des troubles cognitifs plus importants

    - Des troubles relationnels et en particulier une agressivité d

    - Des troubles comportementaux comme des fugues

     

    Avez vous ou respecter les conseils ?

    - Aménagement de l’appartement ?

    - Protection de votre temps et de votre santé, vous l’aidant ?

    - Gestion de la relation avec votre proche

    - Gestion de votre relation avec votre entourage proche, avec les professionnels de santé

     

    L’observance ?

    - Les traitements ? pris en temps et en heures et respect des doses ? Cette information est capitale pour votre médecin.

    - Les séances de rééducation importantes à suivre 

     

    Quelques conseils pratiques :

    - apporter un moyen de paiement

    - soyez à l’heure à votre rendez vous

     

    http://sante.lefigaro.fr/sante/seniors/demences-vasculaires/votre-consultation

     

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