• Diabète et déséquilibre bio-énergétique

    Le diabète est un dysfonctionnement métabolique et énergétique très répandu, en constante progression dans tous les pays du monde. En France, on compte plus d’un million de diabétiques, dont 4000 enfants de moins de 15 ans.

    Causes et formes du diabète

    Schématiquement, il existe deux formes de diabète : le diabète non insulino-dépendant appelé de type 2 et le diabète insulino-dépendant appelé de type 1. Tous deux relèvent des désordres nutritionnels et participent d’une altération permanente du métabolisme des hydrates de carbone (glucides producteurs d’énergie), qui sont mal utilisés par l’organisme. Un tel dysfonctionnement énergétique est essentiellement dû également à un dysfonctionnement ou à une carence de l’hormone pancréatique ou insuline. Les signes cliniques du diabète — caractéristiques et dominants sont l’hyperglycémie (trop de sucres dans le sang) et la glycosurie (fuite des glucides dans les urines). D’autres signes existent, nous en donnerons le détail dans le cours de cet article.

    Pour expliquer un telle recrudescence de cette maladie, on a avancé plusieurs facteurs : le bouleversement des habitudes alimentaires traditionnelles (conséquence d’un mieux-être économique beaucoup plus répandu — pour combien de temps encore?), l’augmentation générale du niveau de vie et, a contrario, des conditions ambiantes et un environnement défavorables et, enfin, des conditions génétiques — héritage familial.

    Les données statistiques, toutefois, qui sont communes à tous les pays civilisés, conservent leur valeur et leur signification plus que préoccuante: on dénombre aujourd’hui un diabétique pour cinquante personnes et ce chiffre ne cesse d’augmenter ! Le diabète peut être considéré comme une maladie sociale et, aux Etats- Unis, on le considère comme une maladie du comportement, comme dans le cas du célèbre acteur Marlon Brando — 160 kg — qui avouait récemment avaler jusqu’à 6 litres de crème glacée par jour.
    Il est vrai que, dans la démesure, Marlon Brando avait eu un prédécesseur, le chanteur de Rock n’ Roll Elvis Presley, qui, quelques mois avant sa mort, ingurgitait encore 12 hamburgers et 4 kg de crème glacée par jour.

    Biométabolisme des hydrates de carbone

    Les hydrates de carbone, appelés encore carbohydrates ou glucides, représentent un des trois groupes bio-énergétiques fondamentaux des substances nutri- tives (les deux autres groupes, comme on le sait, sont les protéines ou protides et les graisses ou lipides) : ils sont formés de carbone, d’hydrogène et d’oxygène et constituent l’élément bio-énergétique par excellence, l’organisme en assurant la combustion complète et rapide.


    « Sucres lents et rapides »

    La biochimie distingue cependant les « sucres rapides » des « sucres lents ». Les premiers sont classés dans le groupe des monosaccharides (glucoses, galactoses, fructoses) et disaccharides (saccharoses, lactoses et maltoses). Ce sont les glucides les plus simples. On les retrouve dans le sucre de canne et de betterave, dans le miel, dans la confiture, dans le lait, dans les aliments doux en général et dans les fruits.

    Les seconds constituent les polysaccharides et sont des aliments beaucoup plus complexes qui résultent de l’union de plusieurs monosaccharides. Les plus importants sont l’amidon d’origine végétale (contenu dans le pain, les pâtes, le riz et les céréales en général, dans les pommes de terre, les légumes, les châtaignes). Les « sucres lents et rapides » doivent, pour être utilisés par l’organisme, être transformés (métabolisés) en glycogène par le foie.

    Les « sucres rapides » sont nettement plus diabétogènes que les « sucres lents ». Leur absorption étant plus rapide, ils passent plus facilement dans le sang, augmentant ainsi la glycémie.

    Les glucides, comme toutes les substances nutritives en général, sont soumis dans notre organisme à de complexes réactions chimiques (séparation, désintégration, élaboration et synthèses nouvelles) qui se situent au sein de la cellule vivante. L’ensemble de ces bio-transformations constitue le métabolisme énergétique.

    Pancréas et insuline

    L’insuline est l’hormone sécrétée par le pancréas et, plus précisément, par cette partie de l’organe qui fait fonction de glande endocrine, c’est-à-dire sécrétion interne, partie appelée îlots de Langerhans. L’insuline assure le métabolisme (transformation et utilisation organique) des hydrates de carbone. Son rôle essentiel est de favoriser la synthèse du glucose en glycogène, qui assure la formation de dépôts (“réserves”) dans le foie et dans les muscles.

    L’insuline, on le sait moins, assure également l’oxydation et la combustion du glucose dans les tissus, surtout dans les muscles et empêche la transformation des protéines (aliments naturels des muscles) et des graisses en sucre.

    Quand l’insuline est produite en quantité insuffisante ou quand, par une quelconque déficience organique, elle n’arrive dans les tissus que dans une proportion ne correspondant pas à leurs besoins, on observe une altération dans le métabolisme des hydrates de carbone et par suite une mauvaise utilisation de ceux-ci de la part de l’organisme : c’est alors qu’apparaît le diabète.

    Il manque donc au diabétique la capacité organique (faiblesse pancréatique et insuffisance insulinique) d’utiliser, c’est-à-dire de brûler, totalement, les hydrates de carbone. Par suite de ce mauvais fonctionnement les sucres s’accumulent en quantité excessive dans le sang (hyperglycémie) et sont alors éliminés avec l’urine (glycosurie).

    Hyperglycémie et glycosurie

    On appelle glycémie la quantité de sucre contenu dans le sang. Chez un individu à jeun, la glycémie oscille normalement entre 0,80 et 1,10 g par litre. Après un repas, en particulier si celui-ci est riche en hydrates de carbone, elle atteint pour une courte durée 1,15 à 1,25 g par litre. Quand le taux glycémique dépasse de façon habituelle ces quantités, c’est-à-dire quand la glycémie a augmenté durablement à cause d’une mauvaise combustion des hydrates de carbone, il y a hyperglycémie. Celle-ci est réellement le symptôme fondamental du diabète et son degré offre le plus sûr critère dans l’évaluation de la gravité de la maladie.

    Un choc émotif peut aussi être à l’origine de ce dysfonctionnement énergétique

    La glycosurie, quant à elle, traduit la présence de sucre dans les urines, lesquelles n’en contiennent pas dans les conditions normales, sinon, exceptionnellement, après un repas abondant en hydrates de carbone. Le passage du glucose dans l’urine s’observe quand son contenu dans le sang a augmenté de façon telle que les reins ne sont plus capables de l’arrêter : en général quand la glycémie dépasse la valeur de 1,20 g par litre. La glycosurie est par là-même une conséquence directe de l’hyperglycémie et représente, associée à cette dernière, un des symptômes caractéristiques et fondamentaux du diabète. On peut l’observer également dans d’autres cas : maladies cérébrales (tumeurs, méningites), traumatismes crâniens, chocs d’origines diverses, tumeurs de l’hypophyse et des capsules surrénales, hyperthyroïdie, etc. Un choc émotif peut aussi être à l’origine de cette maladie.

    Les causes du diabète

    On admet aujourd’hui que le diabète appartient aux maladies dites héréditaires et auto-immunes. La génétique vient, en effet, de démontrer qu’une altération plus ou moins importante d’un gène bien précis prédispose certaines familles à développer plus ou moins rapidement la maladie diabétique. Une hérédité directe, c’est-à-dire de père à fils, se rencontre dans presque 1 cas sur 3. Si l’on considère ensuite l’hérédité indirecte (grands-parents ou proches parents), on arrive à 2 cas sur 3. En examinant de façon attentive les antécédents familiaux de ces malades, on arrive, dans 80 % des cas, à trouver un parent plus ou moins proche qui souffre de diabète ou d’une autre maladie de la nutrition. Le diabète, en d’autres termes, représente seulement un aspect particulier d’insuffisance héréditaire (le terrain) de tout le système endocrinien, qui présenterait, parmi les différents membres d’un groupe familial, diverses formes de maladies.

    Nous mangeons, en général, plus qu’il n’est nécessaire

    Après le facteur héréditaire en génétique, viennent les abus alimentaires. C’est certes une idée trop simpliste, un préjugé encore très répandu, d’assurer que celui qui consomme trop de sucreries risque d’être atteint de diabète. Il n’en est pas moins vrai qu’un usage immodéré des hydrates de carbone (féculents et sucres) prédispose plus facilement au diabète. Nous mangeons, en général, plus qu’il n’est nécessaire à nos besoins organiques : nous mangeons trop et mal. Les abus alimentaires sont toujours nocifs ; et c’est une chance dans un certain sens que certains troubles soient immédiats (indigestion, colique gastrique, etc.), parce qu’ils constituent un frein pour les excès futurs. Dans le cas contraire, de telles erreurs s’ajoutent et finissent à la longue par produire des altérations générales dans l’assimilation et dans l’utilisation des aliments et des perturbations dans le système de la nutrition.

    Les organes auxquels est confié le travail de la digestion, de l’assimilation des aliments quand ils sont soumis à un travail considérable ou supérieur à leur résistance finissent inévitablement par se fatiguer et par s’épuiser : il en résulte que, pour un sujet chez qui la fonction endocrinienne du pancréas est déjà congénitalement faible ou aux limites de la suffisance, la capacité d’utiliser les hydrates de carbone diminue et, à ce moment, apparaît le diabète. Il ne faut pas croire cependant que l’abus seul des féculents et des sucreries favorise l’apparition du diabète : l’abus des autres groupes de substances alimentaires influe de façon presque aussi dangereuse.

    Les signes de l’hyperglycémie

    Le premier signe qui doit attirer l’attention du malade est l’asthénie (fatigue, lassitude générale). Une personne qui a joui jusque-là d’une bonne santé et qui était pleine d’énergie commence à éprouver un sentiment de fatigue et de faiblesse insolites, qui augmentent rapidement jusqu’à lui rendre impossible ses occupations quotidiennes, tout en gardant cependant l’esprit clair, lucide et actif. Cette asthénie est généralement accompagnée d’un sentiment de dépression et d’abattement psychique inhabituels et d’un malaise général impossible à définir mais très gênant, accompagné parfois de maux de tête.

    En même temps que l’asthénie apparaît, le plus souvent, parmi les symptômes les plus précoces, une soif inaccoutumée. Il s’agit d’un trouble qui, en général, ne préoccupe pas le malade. L’augmentation de la soif est en grande partie une conséquence directe de la grande quantité d’urine éliminée (polyurie). Parfois, la soif devient si forte, si tenace, si irrésistible que le malade ne peut plus s’arrêter de boire, sans parvenir cependant à calmer son besoin (polydipsie). On connaît des diabétiques qui boivent jusqu’à 10 litres d’eau par jour.

    Fréquemment on observe également chez le pré-diabétique ou le diabétique un besoin exagéré de nourriture (polyphagie). Le malade éprouve une sensation de faim permanente, surtout une faim d’hydrates de carbone, parce que ses tissus ont besoin de glucose et qu’il ne peut plus en absorber.

    Dans certaines formes du diabète, on observe aussi un amaigrissement. Le diabétique mange beaucoup et continue à maigrir progressivement. Il a beau absorber une alimentation plus riche, rien n’y fait. Mieux, il arrive souvent que l’amaigrissement augmente en fonction de ce qu’augmente la ration alimentaire. Cela est essentiellement dû aux pertes de glucose continuelles et excessives à travers l’urine.

    Dermatologie et diabète

    Si asthénie (fatigue), polydipsie (soif intense), polyurie (besoin fréquent d’uriner) et polyphagie (faim insatiable) et amaigrissement représentent, généralement, les premiers troubles d’ensemble par lesquels se manifeste le diabète, il en est d’autres qui relèvent exclusivement de la dermatologie. Nous rappellerons le prurit, qui peut soit gagner toute la peau du corps, soit, plus souvent, se localiser aux organes génitaux et sur l’épiderme environnant ; la paresthésie répandue sur tout le corps, qui se manifeste sous la forme de démangeaison ou de sensation de chaud ou de froid.

    La peau du diabétique conserve en général un teintvif, souvent même elle devient rouge. Mais le trouble dela peau le plus fréquent et le plus caractéristique de la maladie est le prurit exclusivement ou essentiellement localisé aux organes génitaux. Chez la femme, il attaque la grande et la petite lèvre, chez l’homme, la peau du prépuce, du gland, du sillon balano-préputial et du scrotum.

    D’autres fois, au contraire, le prurit est général et intéresse de façon continue ou intermittente toute la surface du corps. Le prurit général, cependant, représente presque toujours un symptôme du diabète à un stade avancé et il s’observe de préférence quand la polyurie et la glycosurie atteignent des taux vraiment importants. Il est à noter également que les diabétiques développent très souvent des infections cutanées de type mycosique. La peau du diabétique étant le plus souvent acide, elle favorise la prolifération des levures et champignons de type candida albicans. Les plaies des diabétiques cicatrisent très mal et évoluent le plus souvent vers des ulcères torpides voire, au stade terminal, vers la gangrène.

    Traitement énergétique du diabète

    Le diabète insulino-dépendant, comme son nom l’indique, répond uniquement aux apports exogènes (injections) d’insuline. Il est du ressort exclusif du médecin. Le diabète gras ou sucré repose essentiellement sur une rééducation fonctionnelle lente et progressive du pancréas et du métabolisme des hydrates de carbone. Ceci suffit à nous faire comprendre pourquoi l’alimentation représente le point essentiel du traitement du diabète. Dans un grand nombre de cas, en effet, la cure alimentaire suffit à atténuer et guérir le diabète. L’alimentation se propose, avant tout, de mettre dans une condition de repos relatif les organes régulateurs de l’énergie glycémique, limitant l’apport d’hydrates de carbone à la quantité tolérée par l’organisme du patient. Or ce repos métabolique forcé conduit bien souvent à une meilleure tolérance à l’égard des glucides : on obtient ainsi une rééducation fonctionnelle des organes glycorégulateurs et, par conséquent, la guérison du diabète.

    Quelle valeur, exprimée en calories, doit avoir l’alimentation du diabétique ? Cela varie naturellement en fonction du poids du malade, de son âge, de ses dépenses d’énergie mais elle doit être, dans tous les cas, très basse, à peine supérieure au métabolisme basal. Donnons un exemple. L’alimentation d’un diabétique au repos absolu, c’est-à-dire dans des conditions sévères, ne devrait pas dépasser 20 à 22 calories par kilo (c’est-à-dire 1470 calories pour une personne de 70 kilos). Le régime d’un diabétique de gravité moyenne, qui exerce une activité modérée devrait être de 25 à 30 calories par kilo (c’est-à-dire environ 2100 calories pour un individu de même poids).

    Le régime alimentaire peut également s’accompagner d’une nutraceutique efficace. Des compléments alimentaires contribuent à améliorer la régulation du métabolisme glucidique.

    Jean-Pierre Perraud

     http://www.francaise-bio-energetique.com/diabete%20et%20desequilibre.htm

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