• Cinq choses à savoir sur le virus Zika

    Des moustiques "Aedes aegypti", vecteurs du virus Zika, observés à l'Institut de sciences biomédicales, à Sao Paulo, au Brésil, début janvier 2016.

     

    Des moustiques "Aedes aegypti", vecteurs du virus Zika, observés à l'Institut de sciences biomédicales, à Sao Paulo, au Brésil, début janvier 2016. Andre Penner / AP

    Le virus Zika s’étend en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Deux premiers cas d’infection ont été enregistrés en Guadeloupe et à Saint-Martin, le week-end dernier. Vendredi 16 janvier, le ministère de la santé avait fait état d’un début d’épidémie en Martinique et en Guyane, avec respectivement 47 et 15 cas confirmés.

    Tour d’horizon des questions qui se posent sur cette maladie non mortelle mais qui peut provoquer des malformations chez les bébés de femmes atteintes pendant leur grossesse.

    • Qu’est-ce que le virus Zika ?

    Ce virus est transmis par des moustiques du genre Aedes. Il tire son nom d’une forêt d’Ouganda, où il a été identifié pour la première fois en 1947, chez un singe. Le premier cas humain a, lui, été rapporté en 1968. Il a été à l’origine d’une première épidémie dans les îles Yap, en Micronésie en 2007, avant de se propager en 2013-2014 en Polynésie française, puis au Brésil, depuis mai 2015.

    La maladie reste mal connue, mais présente quelques caractéristiques :

    – dans 74 % à 81 % des cas, aucun symptôme n’apparaît, comme le rapportait, cet été, le Haut conseil de la santé publique (HCSP), ce qui explique que les malades sont difficiles à identifier ;

    – les symptômes, quand ils se présentent, sont le plus souvent « de type grippal (fièvre, maux de tête, courbatures) avec des éruptions cutanées » et se manifestent « dans les 3 à 12 jours qui suivent la piqûre par le moustique », précise le ministère de la santé. Le virus zika peut aussi se manifester par une conjonctivite ou par une douleur derrière les yeux, ainsi que par un œdème des mains ou des pieds ;

     

    – la maladie se propage moins que la dengue ou le chikungunya, qui se transmet aussi par des moustiques Aedes, mais les autorités sanitaires ont observé qu’elle entraînait une fréquence inhabituelle de complications neurologiques, à type de syndrome de Guillain-Barré ;

    – elle n’est pas directement mortelle.

    • Quelles sont les régions les plus touchées ?

    Des cas confirmés de virus ont été détectés dans plusieurs pays d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale : Brésil, Colombie, Equateur, Paraguay, Salvador, Venezuela, Suriname, Guatemala, Honduras, Porto Rico, Haïti, Mexique. Les départements français de Guyane, Martinique, Guadeloupe et Saint-Martin sont aussi touchés.

    A l’été 2015, le Haut Conseil de la santé publique avait décrit un risque « réel » que le virus se répande en France métropolitaine, où le moustique tigre est implanté dans une vingtaine de départements, « notamment en cas de circulation du virus dans les départements français d’Amérique ».

    • Comment peut-on se soigner ?

    Il n’existe pas, pour l’heure, de traitement curatif ni de vaccin contre cette maladie. Le Brésil, pays le plus touché, a cependant annoncé, samedi 16 janvier, un test pour diagnostiquer en même temps les virus de zika, du chikungunya et de la dengue. Il sera appliqué en priorité aux femmes enceintes.

    • Pourquoi les femmes enceintes sont-elles particulièrement surveillées ?

    Les femmes enceintes atteintes du virus peuvent donner naissance à des nourrissons atteints de microcéphalie : les bébés naissent avec un périmètre crânien inférieur à 33 centimètres et un retard mental irréversible, lorsqu’ils parviennent à survivre. En 2015, le Brésil, qui fait face à une épidémie de zika, a dénombré 3 174 cas, contre environ 150 cas annuels entre 2010 et 2014.

    Lire aussi : Zika, le virus qui menace les bébés brésiliens

    Lundi 18 janvier, le ministre de la santé jamaïcain a même conseillé aux femmes de reporter leur projet de grossesse de 6 à 12 mois, et ce bien que le virus n’ait pas encore atteint l’île. L’arrivée du virus zika n’est, selon les autorités de Kingston, qu’une question de temps. Les Etats-Unis ont, eux, déconseillé aux femmes enceintes de se rendre dans les pays touchés.

    • Quelles précautions faut-il prendre ?

    Le ministère de la santé a diffusé, vendredi, quelques recommandations pour prévenir la dissémination du virus. Il recommande de détruire les larves et les gîtes potentiels de moustiques (supprimer des soucoupes sous les pots de plantes, vider au moins une fois par semaine les récipients contenant de l’eau stagnante…) et de se protéger des piqûres en portant des vêtements longs et en utilisant des répulsifs et des moustiquaires.

    Il faut surtout se protéger pendant la journée, ajoute le ministère, les moustiques transmettant le virus ayant principalement une activité diurne.


    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/01/19/cinq-questions-sur-le-virus-zika_4849983_3244.html#PVKrPe2HwRHIqosQ.99

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